Saint-Merd-les-Oussines
Identification
Environnement géographique
Situation
Située sur le plateau de Millevaches, la commune est installée au nord-ouest d’Ussel (voir notice).
Topographie et altitude
Environnement géographique
Le site des Cars est installé à la limite sud de la commune, dans un petit vallon à 809 m d’altitude, surplombé par le Puy de Bramefam (868 m) et le Puy d’Ars plus à l’ouest (918 m).
Géologie : Granite à grain fin, à albite, quartz automorphes et muscovite en grandes lames, faciès d'altération. Alluvions des vallons.
Réseau hydrographique
Historique des recherches
Mentionné en 1838 pour la première fois, le site des Cars fait l’objet d’une première campagne de fouilles en 1936. Les fouilles menées par F. Delage, L. Prieur et M. Vazeilles s’arrêtent en 1954. En 1974, elles reprennent à l’initiative de Y. de Kish et G. Lintz, jusqu’en 1976. Plus récemment, J.-L. Paillet et D. Tardy ont réalisé en 2006 et 2007 une fouille et un inventaire des blocs de maçonnerie. La commune fait partie de la zone d’étude de G. Davigo qui a réalisé un master (soutenu en 2015) sur l’occupation du sol sur le plateau de Millevaches sous la direction de B. Pichon (Université Clermont Auvergne). Dans le cadre du PCR dirigé par ce dernier, P. Montazmir a menée une étude documentaire avec une reprise de l'ensemble des fonds d'archives disponibles. Un nouveau de la villa a également été réalié par photogrammétrie par deux salariés d'Eveha (Montzamir 2015).
Chronologie
Phasage:
Siècle
Fiabilité
Siècle
Fiabilité
Topographie
Réseaux
Voies terrestres:
Identifiant
Identifiant
Identifiant
Identifiant
Organisation
Edifices religieux et nécroples
Sépultures isolées
Le territoire
Habitat rural
Le premier bâtiment fouillé aux Cars [EA 192260014] est interprété comme des thermes privés. Le premier état (2ème quart du IIe siècle) semble correspondre à un habitat sur hypocauste remplacé au second état par des bains lors de l’extension de l’habitat. Deux foyers chauffaient 3 salles et pour 2 autres salles sur hypocauste, on ne connait pas le foyer. Les thermes étaient alimentés en eaux par une cuve monolithe en granite (2,75 x 2 x 1,75 m) avec un exutoire à sa base, disposé à l’aplomb d’un caniveau (Paillet, Tardy 2006 : 445-472).
Plusieurs canalisations en bois et en plomb ont été mises au jour durant les fouilles de la villa des Cars [EA 192260014]. Au moins un égout a également été observé pour l’évacuation des eaux des thermes.
Lors de la phase 2 (fin IIe ou début IIIe à la fin du IIIe siècle) de construction du bâtiment principal, correspondant sans doute à la pars urbana d’une villa à cour centrale, le premier bâtiment sur hypocauste est transformé en thermes et une nouvelle aile est construite comportant 3 pièces dont deux chauffés par un foyer et un couloir, le tout ouvert sur une galerie de façade donnant accès à la cour. Cette galerie présente un coude donnant accès à deux autres salles et à une terrasse à son extrémité, dallée de granite. La dernière salle de l’édifice diffère des précédentes. Elle est composée d’un sol en opus sectile, de placage de marbre et d’enduits peints. Un jet d’eau alimentait une vasque circulaire de 2 m de diamètre. Tout autour du bâtiment, un caniveau récoltait les eaux de pluies et les déversait dans différents dépotoirs. Une grande quantité de mobilier a pu être mis au jour lors des différentes phases de fouilles (Paillet, Tardy 2006 : 445-472).
Selon la CAG 19 (Lintz 1992 : 89) : "un lot hétérogène de six monnaies découvertes, paraît- il, près de l'ancienne chaussée d'étang, à 500 m au sud de la villa, comprend 1 Claude, 1 Domitien, 1 Alexandre Sévère, 1 Constantin Ier et 1 autre bronze fruste : Lintz (G.), dans B.S.L.S A.C., 74, 1970, p. 70-71".
Toujours selon G. Lintz (1992 : 88) : "d'autres bâtiments furent repérés à 250 m à l'ouest des temples et au lieu-dit la Terre-Latine, à 300 m au sud-est du bac".
Synthèse
Bilan
Les vestiges mis au jour sur ce site ne correspondent pas à une agglomération. Il s’agit de la pars urbana d’une villa avec des thermes privés. Cette villa est accompagnée par deux mausolées. Il convient donc de classer ce site au rang de fiabilité 0 des sites rejetés comme agglomération.
Bibliographie
Bibliographie
Desbordes J.-M. (1977) Informations archéologiques. Gallia, 35, 2, p.430-432.
Forot V. (1912) Monuments antiques. Bulletin de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze, 34, p.146.
Fournier P.-F. (1949) Informations archéologiques. Gallia, 7, 1, p.128.
Fournier P.-F. (1951) Informations archéologiques. Gallia, 9, 1, p.109.
Fournier P.-F. (1954) Informations archéologiques. Gallia, 12, 1, p.199.
Fournier P.-F. (1955) Informations archéologiques. Gallia, 13, 2, p.184.
Fournier P.-F. (1957) Informations archéologiques. Gallia, 15, 2, p.235-236.
Kisch (de) Y. (1975) Informations archéologiques. Gallia, 33, 2, p.440-441.
Landes C. ed. (2002) La mort des notables en Gaule romaine : catalogue de l’exposition. Lattes : Musée archéologique Henri-Prades.
Lintz G. (1992) Carte Archéologique de la Gaule, La Corrèze. Paris : Maison des Sciences de l’Homme.
Montzamir P. (2015) Nouvelles recherches sur le site archéologique des Cars (Pérols-sur-Vézère/Saint-Merd-les-Oussines, Corrèze). Bilan critique de la documentation existante. Rapport 2015 (2 volumes). Limoges : SRA Limousin.
Paillet J.-L., Tardy D. (2006) Les monuments funéraires des Cars en Corrèze : premier bilan des recherches. in L’architecture funéraire monumentale : la Gaule dans l’Empire romain : Actes du colloque organisé par l’IRAA du CNRS et le musée archéologique Henri-Prades, Lattes, 11-13 octobre 2001, CTHS, p.445‑472.
Paillet J.-L., Tardy D. (2006) Saint-Merd-les-Oussines, Pérols-sur-Vézère. AdlFI : Archéologie de la France - Informations.
Prieur L., Delage F. (1947) Fouilles effectuées au « Château des Cars », commune de Saint-Merd-les-Oussines (Corrèze). Gallia, 5, 1, p.47-79.
Vazeilles M. (1954) Fouilles de 1952-1953 aux Cars (Saint-Merd-lès-Oussines, Corrèze). Gallia 12 (2) : p.360‑367.